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Le Japon, une passion qui traverse le temps

Pas de courant impressionniste sans la découverte de l’art japonais qui a beaucoup influencé les artistes. Le musée de la Céramique à Rouen présente jusqu’au 22 septembre dans le cadre de Normandie Impressionniste Passion Japon, des netsuke aux mangas, une exposition avec une multitude d’objets, pour la plupart issus des collections.

Dès l’ouverture des frontières du Japon en 1868, à la fin de l’époque d’Edo, il y a eu une réelle ferveur pour son art captivant, sa culture et ses religions. Les artistes trouvent là une source intarissable d’inspiration et les collectionneurs, de nouveaux objets fascinants qui arrivent en Europe, notamment en France. L’exposition au musée de la Céramique à Rouen retrace jusqu’au 22 septembre une Passion Japon, des netsuke aux mangas, du milieu du XIXe siècle à aujourd’hui.

Cette histoire est racontée en trois chapitres et autant de salles aux ambiances différentes. Retour tout d’abord dans la seconde moitié du XIXe siècle pour se retrouver dans un cabinet de curiosités avec une armure de samouraï, des poupées anciennes figurant une impératrice ou un acteur de théâtre de kabuki, des masques, des sanctuaires portatifs, des vases aux délicats motifs floraux.

Une collection d’estampes

Au début du XXe siècle, les Européens profitent de leur voyage au Japon pour rapporter de multiples objets fabriqués par des artisans : des assiettes, des services à thé, des jarres recouvertes de fleurs et de grues dans des formes géométriques, des éventails conçus comme objets publicitaires. Il y a aussi ces célèbres Netsuke et toutes ces miniatures avec des figurines, des boutiques de céramiques, de la vaisselle, un réchaud…

Cette exposition au musée de la Céramique présente de belles estampes japonaises avec des scènes de combats de samouraïs. Plus loin, Totoya Hokkei représente sur ses surimono, ou carte de vœux, La Sorcière des montagnes Yama-Uba allongée sur des rochers. Artiste très célèbre au Japon, Katsushika Hokusai (1760-1849) dessine L’Empereur mythique chinois Shinnõ, considéré comme l’inventeur de l’agriculture. L’homme, reconnaissable avec des cornes sur la tête et des ongles crochus, est vêtu d’un costume de feuilles et croque une herbe médicinale. Les femmes sont également le sujet récurrent des estampes. Dans la série des Douze signes du zodiaque, Kitagawa Utamaro (1753-1806) dresse le portrait de courtisanes habillées de costumes richement décorés.

Dernière étape avec les objets de la pop culture venant de séries, de jeux vidéo, de mangas bien connus… Les figurines de Princesse Sarah côtoient les Pokemon et les personnages de Dragon Ball. Sur un mur est reproduite une des planches de Radiant, un manga de Tony Valente. La Passion Japon est bien toujours intacte.

photo Mathys Lemetayer

photo : Mathys Lemetayer

photo : Mathys Lemetayer

photo : Mathys Lemetayer

photo : Mathys Lemetayer

photo : Mathys Lemetayer

Infos pratiques

  • Jusqu’au 22 septembre, tous les jours, sauf le mardi, de 14 heures à 18 heures, au musée de la Céramique à Rouen
  • Tarifs : 5 €, 2 €, gratuit pour les moins de 26 ans et les demandeurs d’emploi
  • Renseignements sur www.museedelaceramique.fr
  • Aller au musée en transport en commun avec le réseau Astuce