Les « Pavillon-s Témoins » sont ouverts

photo : Michael Phelippeau

173 rendez-vous avec 13 équipes artistiques sont prévus dans les Pavillon-s Témoins, imaginés par Emmanuelle Vo-Dinh et Solenne Racapé. Ce sera à Franqueville-Saint-Pierre, dans la Boucle de Roumare et à la Grand’Mare à Rouen jusqu’au 20 juillet.

« Créer du lien entre les artistes et les habitants d’un territoire en dehors du plateau ». Tel est l’objectif que se sont fixées Emmanuelle Vo-Dinh, danseuse et chorégraphe, et Solenne Racapé. « Après les confinements, le public n’est pas revenu tout de suite. Il nous est apparu évident de travailler in situ », expliquent-elles. Les Pavillon-s Témoins, installés à Franqueville-Saint-Pierre, dans la Boucle de Roumare et à la Grand’Mare, accueillent jusqu’au 20 juillet des artistes pour des performances, des ateliers et des rencontres. 

Chacun a les mêmes règles du jeu : « se fondre dans le paysage » où les équipes vont pouvoir « nourrir leur processus artistique ». Il y a du théâtre, de la danse, de la photographie, de la musique et de la cuisine dans les Pavillon-s Témoins. Emmanuelle Vo-Dinh reprend Orukami, une pièce chorégraphique participative, Arcanes Paysages sur une bulle gonflable géante et Belles et boîtes, une adaptation de La Belle au bois dormant. La Presque Compagnie fera des apparitions dansées dans divers lieux. Tout comme la compagnie PARC de Pierre Pontvianne. La danse se partage lors de la Waveparrty avec dix chorégraphies à apprendre et du Bal utopique sur des standards de la musique.

Mickaël Phelippeau (en photo) réalise des Portraits fantômes mais vivants. Le danseur et chorégraphe reste dans une maison ou un appartement. Sans les familles et surtout sans les avoir rencontrés au préalable. Pendant trois jours et autant de nuits, il s’inspire des ambiances et des objets pour écrire ces Portraits fantômes, présentés à l’issue de la résidence devant, cette fois, les habitants et habitantes du lieu.

On mange aussi

Le collectif Embuscade écrit des tranches de vie après avoir visité les greniers. Camille Mutel parcourt les cimetières pour réveiller une mémoire dans Le Sel de la vie. Laure Delamotte-Legrand se lance dans un jeu de Correspondances entre les habitants des trois territoires. Alice Baude qui aime partager des textes, notamment les poèmes des autres, va constituer une Anthologie poétique. Dans sa Cabane à poèmes, elle dressera le portrait des habitants.

De la musique avec Stéphane Norbert qui ouvre son Cabinet de curiosités sonores. Camille Bazbaz revisite son répertoire avec Crazy PP. Quant à Hubert Michel, musicien du collectif Module étrange, propose une immersion dans une Forêt de sons et mêle plusieurs langues du monde dans une Babel sonique.

Yoann Thommerel s’invite, lui, dans les foyers. Mais il « apporte le dessert »… Partager un repas est pour lui l’occasion de récolter des recettes de cuisine avant d’écrire un livre de poésie. La poésie sera aussi présente dans À quoi ça sert d’aller au restaurant si c’est pour manger ça ?, une performance pour se moquer de cette pratique de notation pour tout fait et geste. Enfin, il fallait bien un banquet pour faire la fête dans les Pavillon-s Témoins. Nicolas Simarik le prépare pour cent personnes et sous une forme singulière.

Infos pratiques

  • Du 24 juin au 13 juillet à Franqueville-Saint-Pierre
  • Du 24 juin au 12 juillet dans la Boucle de Roumare (Val-de-la-Haye, Hautot-sur-Seine, Sahurs et Saint-Pierre-de-Manneville)
  • Du 1er au 20 juillet à la Grand’Mare à Rouen
  • Gratuit
  • Programmation complète en ligne
  • Aller au spectacle en transport en commun avec le réseau Astuce